jeudi 2 juillet 2009

COMPTE-RENDU DE L'ATELIER "EAU ET BIODIVERSITÉ" DU 11 JUIN 2009

Relevé des contributions

En introduction des discussions, il est rappelé les principes qui guident la démarche d'éco-quartier engagée par la municipalité :

L'objectif est de faire évoluer la manière dont on urbanise et dont on occupe les sites.

Il s'agit de rapprocher et de concilier un enjeu sociétal (proposer un habitat adapté aux moyens et aux besoins de la population) avec un enjeu environnemental (réduire l'impact des activités humaines sur les écosystèmes).

L'approche privilégiée est celle du coût global, tant à l'échelle globale du lotissement ("le bilan d'opération") que pour les futurs occupants ("le coût d'usage").

Concernant plus spécifiquement les orientations qui seront déterminées pour le projet, trois précisions importantes sont apportées :

• La densité d'occupation qui sera déterminée dans le projet résultera des débats dans les groupes de travail et de leur synthèse, en intégrant les paramètres liés au bilan d'opération, au paysage urbain recherché, et aux contraintes propres du site.

Plusieurs modes d'actions sont envisageables

- l'obligation à travers, la règle d'urbanisme ou le cahier des charges du lotissement,

- l'action directe de la collectivité, en termes d'aménagement ou bien d'incitations,

- la sensibilisation des occupants, usagers ou intervenants sur l'opération,

- le mode participatif des futurs habitants.

Les niveaux d'ambition et les modes (ou possibilités) d'actions peuvent être différents selon l'objet que l'on vise : l'habitat social (locatif ou en accession), les lots "libres" destinés à l'accession, les éventuels équipements et services à implanter, les espaces collectifs à aménager.

La discussion thématique s'engage sur la question des eaux pluviales et de leur gestion.

La collecte et le traitement des eaux pluviales générées par l'opération apparaissent comme un enjeu majeur à intégrer, mais aussi comme une contrainte forte compte tenu des pentes naturelles du site.

Au-delà des dispositifs collectifs qui doivent être prévus pour les eaux pluviales et usées, en application de la réglementation nationale et locale, il ne faut pas occulter la gestion privée et la responsabilisation de chacun dans ses pratiques, c'est-à-dire :

- d'une part, la sensibilisation des occupants,

- d'autre part, la liberté de choix privé…

… en matière d'économies d'eau, de récupération et réutilisation des eaux pluviales, de limitation des rejets…

Ainsi, les toilettes sèches est un dispositif possible, "en libre choix", dont le fonctionnement et l'intérêt sont présentés au cours de la réunion (remise d'une plaquette explicative par un participant). La mise en œuvre de ce type de dispositif à une relative grande échelle et dans une opération dense pose toutefois questions : comment gère-t-on les matières produites ? Quels impacts potentiels sur les sols ?

La récupération et la réutilisation des eaux pluviales constituent également une piste très intéressante, voire incontournable dans un écoquartier. Faut-il la généraliser ? A quelle(s) échelle(s) faut-il réfléchir, individuelle et/ou collective. Pour quels usages ?

Ainsi, l'idée de pré-équiper en citerne de récupération l'ensemble des parcelles vouées à la construction est évoquée, en renforcement de la subvention municipale qui est déjà allouée aux particuliers.

La question des possibles usages des eaux de pluie récupérées est également posée :

- la réglementation actuelle (arrêté du 21 août 2008) constitue un cadre incontournable, mais elle est critiquée par certains car considérée comme trop restrictive,

- l'arrosage des espaces verts est un usage "évident" pour ces eaux, mais n'est-il pas préférable de limiter les besoins à la source par un bon choix de plantations ?

Une discussion s'engage sur les choix des végétaux (par l'aménageur et par les futurs occupants) et les contributions possibles du projet à la diversité biologique, végétale et animale.

Cette question renvoie d'évidence à une approche pluri-thématique, qui croise plusieurs types d'enjeux :

- le traitement des eaux pluviales, en lien avec les fossés d'écoulement sur le site ou un éventuel bassin de récolte. Sont ainsi évoqués l'intérêt de coulées vertes / corridors biologiques, de ripisylves, des plantes hélophytes (participant au traitement des eaux) ;

- comment rapprocher biodiversité et paysage végétal ? En d'autres termes, comment concilier la diversité biologique et naturelle, avec un concept de paysage "écrin de verdure", bien intégré à l'environnement bâti et végétal existant ?

doit-on ou peut-on autoriser les toitures végétalisées ? Ces dispositifs contribuent à la maîtrise des eaux pluviales et des consommations énergétiques. Mais elles imposent généralement des toits à plats ou à très faibles pentes, ce qui ne correspond pas à priori aux valeurs architecturales traditionnelles sur le secteur ;

- l'adaptation à la nature du sol,

- des jardins familiaux et/ou partagés sur le site peuvent également contribuer à la biodiversité, comme au lien social sur le quartier, à condition que les pratiques de cultures soient maîtrisées.

Au final, plusieurs problématiques et questionnements généraux sont proposés, autant pour ce groupe thématique que pour les trois autres :

Quelles priorités se fixe-t-on, dès lors que certains éléments ou propositions apparaissent difficilement conciliables, voire contradictoires ?

L'idée d'un bâtiment "vitrine" ou "témoin" sur le site est-elle pertinente ?

Quels rapports entre le site de projet et son environnement (le quartier, la ville) ? Comment valoriser le positionnement du site, entre pavillonnaire et forêt ? Comment éviter l'effet "ghetto" ?

Y-a-t-il des artisans et des filières professionnelles suffisamment formées sur le secteur, au regard des exigences "environnementales" que l'on pourrait fixer ?

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