jeudi 2 juillet 2009

COMPTE-RENDU DE L'ATELIER "ÉNERGIE ET DÉCHETS" DU 16 JUIN 2009

Relevé des contributions

ÉNERGIE

Au-delà des normes futures (2010/2012) annoncées par la première Loi "Grenelle de l'environnement", il est proposé une ambition forte ("vision d’avenir") en termes de performances énergétiques des constructions, c'est-à-dire viser le niveau "Basse Consommation" pour l'ensemble des bâtiments, voire moins (30 à 35 Kwh/m²).

Avant de parler de dispositifs techniques de production, il semble préférable de valoriser au maximum les apports solaires "passifs". La principale piste évoquée est celle de bâtiments de conception bioclimatique dont l'orientation et l'inertie thermique sont optimisées pour capter et stocker la chaleur (ou la fraicheur).

Cette ambition bioclimatique doit aller de paire avec les choix de matériaux de construction : ainsi le bois peut être considéré comme un matériau écologique, mais il présente une faible inertie. Au contraire, les cloisons intérieures massives sont à privilégier (parpaings pleins, murs en terre, …)

Un dispositif de chauffage d'appoint, de préférence écologique (par exemple, un poêle à bois), peut être prévu. Pour l'eau chaude sanitaire et la cuisine, il peut être envisagé une énergie alternative (tel que les panneaux solaires) ou bien le gaz de ville qui dessert déjà le site.

De manière plus générale, se pose la question de la fiabilité du respect de la réglementation thermique : il est reconnu un manque (ou non crédibilité) de contrôle pour la norme actuelle (RT 2005). Comment fait-on pour assurer la mise en œuvre d'exigences thermiques supérieures ?

Il apparaît dès lors nécessaire que les entrepreneurs qui seront amenés à intervenir sur les constructions soient formés et/ou sensibilisés à cette démarche.

Un des enjeux important sera de concilier la définition de parcellaires de petite taille, avec les effets éventuels de co-visibilité entre habitations et le respect du "droit au soleil".

Par ailleurs, il est évoqué la création prochaine d'une compétence "thermicien" au CAUE, prévue a priori à un niveau régional, qui viendra élargir le rôle de conseil de cette structure auprès des particuliers et des collectivités.


DÉCHETS

Au cours de la présentation du diaporama, une précision est apportée aux estimations de déchets ménagers produits sur le secteur dont dépend Aire sur l'Adour : la "production" moyenne est estimée à 360 kg/an/hab., dont environ 100 kg de déchets triés. Le côut de gestion de ces déchets est d'environ 100 € par habitant.

Les discussions sur ce thème ont essentiellement porté sur la possibilité d'une gestion de proximité ("in situ") des déchets verts, issus des parcelles de logements et/ou des espaces publics, ce qui permettrait :

- de réduire les quantités acheminées par la route,

- de disposer le cas échéant d'un sous-produit valorisable et écologique pour les jardins (compost, BRF - bois raméal fragmenté).

Il apparaît toutefois nécessaire de bien distinguer deux types de produits :

Les déchets verts proprement dits (coupes ou tontes), qui pourraient être gérés de manière collective. Plusieurs pistes sont ainsi évoquées : entretien public, système d'autogestion à échelle du lotissement, financement partagé d'un emploi d'entretien, location saisonnière d'un outil de broyage des branches.

les biodéchets (restes de repas, produits putrescibles), dont la gestion nécessite des précautions dès lors que les quantités stockées sont importantes : risques liés aux rejets de méthane, odeurs, eaux résiduelles chargées en polluants. Cette question doit toutefois être précisée, compte tenu des divergences d'opinion des personnes présentes.

De manière générale, l'idée d'un espace affecté à une gestion commune des déchets verts, voire à du jardinage familial, est reconnue comme un élément intéressant de lien et de relations sociales pour le lotissement et/ou le quartier.

Pour les autres types de déchets (ordures ménagères, déchets de chantier), la question de leur collecte renvoie à une approche croisée avec les déplacements et le mode de desserte interne du lotissement qui sera choisi.

L'idée d'une possible valorisation (revente ?) de l'argile du sol, en phase chantier, est également évoquée. Une étude de sol est prévue, qui précisera les caractéristiques et le potentiel réel du site.


COMPTE-RENDU DE L'ATELIER "DIVERSITÉ SOCIALE ET SERVICES À LA POPULATION" DU 12 JUIN 2009

Relevé des contributions

Après présentation d'un diaporama de cadrage du thème, la discussion s'engage :

  • sur le prix moyen de vente des terrains sur Aire et les communes alentour aujourd’hui,

  • puis sur l'intérêt du pass-foncier,

  • et sur la concurrence entre les communes.

    Ces éléments renvoient à la question de la nature des aides publiques.

Il y a en effet un enjeu social fort, à traduire dans le projet ou son environnement :

  • par différentes formes urbaines, c'est à dire le développement d'une offre en logements adaptée à une diversité d'habitants,

  • mais également en prévoyant la proximité et/ou l'accessibilité aisée des services, notamment pour répondre au vieillissement de la population.

Sur ce thème, les questionnements semblent nombreux et dépassent la stricte échelle du site de projet :

  • comment améliorer l'accès des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite (les "captifs") aux services urbains ?

  • quels services prévoir sur le Mas ?

  • quelles potentialités liées à l'urbanisation du Mas ?

  • quelles conditions mettre en œuvre pour favoriser les liens sociaux entre voisins ?

Une autre question de fond est soulevée : la mixité sociale est-elle vraiment possible sur un site comme celui du projet de lotissement ?

Le débat qui s’en suit y répond en mettant en avant la nécessité d’un véritable "mélange" des statuts de logements, qu'ils soient en locatif, en accession sociale, ou en accession libre.

Les coûts de construction des logements sociaux sont également évoqués.

Aux normes thermiques applicables actuellement, les prix moyens sont d'environ 900 à 1000 € HT en logement social ; aux normes "Bâtiment Basse Consommation", les prix moyens sont de l'ordre de 1400 € HT.

Il est rappelé que les surfaces habitables pour les logements sociaux s'échelonnent de 52 à 54 m² pour un T2, 64 à 67 m² pour un T3, et 76 à 78 m² pour un T4.

Le cas des étudiants de la Cité Scolaire est également évoqué.

On constate ainsi que :

- la résidence du CROUS est sous occupée,

- l'internat du lycée est très demandé en raison de l'attractivité des prix pratiqués,

- les étudiants sont, de manière générale, demandeurs de logements T1 et T2.

Plusieurs autres aspects et pistes de réflexion sont abordés :

L'idée d'un "jardin partagé" ou jardin collectif de quartier, comme exemple de lieu de rencontres sociales et de partage.

La question de l'offre en transports en commun, à travers l'exemple de la navette de transport à la demande mise en service à Dax. Cette solution apparaît intéressante, mais a un coût, en particulier à l'échelle d'une petite ville comme Aire sur l'Adour.

Sur un autre plan, il est évoqué l'idée de gaines techniques réalisées dans les logements, dans l'attente d'une possible installation d'ascenseur (dans le cas où le bâtiment atteint le R+2).

La question des prescriptions architecturales et des matériaux à imposer ou à prévoir dans le lotissement. Elle renvoie à une approche croisée entre les différentes thématiques (efficacité énergétique, image urbaine…)

COMPTE-RENDU DE L'ATELIER "DÉPLACEMENTS ET BRUITS" DU 12 JUIN 2009

Relevé des contributions

La question de la proximité et/ou de l'accessibilité des services a été reposée en introduction de la réunion, tout comme la question plus générale des modes de déplacements dans un département peu dense comme celui des Landes.

On constate ainsi une extension quasi généralisée des bassins de vie (lieux de logement et d'emploi), dont on peut d'ailleurs supposer des élargissements supplémentaires avec l'ouverture prochaine de l'A65 (envisagée en 2010).

Trois pistes de réflexions pour des déplacements alternatifs sont abordées, pour l'échelle du site et du quartier :

  • la solution du covoiturage : comment l'organiser et favoriser sa pratique ?

  • des aménagements cyclables sur le « plateau » du quartier du Mas entre Lariou et l’école du Mas ?

  • des possibilités de circulations pédestres à travers le bois (de propriété privée) entre le futur lotissement et la côte de Lariou

Concernant la gestion des nuisances (bruit, pollution, insécurité routière) et des conflits d'usages dans le lotissement, certains participants ont préconisé une circulation automobile restreinte, le plus possible limitée au pourtour du lotissement selon le concept suivant : "on laisse sa voiture à l'entrée et on continue à pied".

Une meilleure compréhension des pratiques semble toutefois nécessaire, en particulier la connaissance du taux de motorisation des ménages. Ainsi, si l'on doit prévoir une moyenne de deux voitures par ménage, quelles sont les modalités possibles d'intégration de ces véhicules dans le lotissement, et les contraintes pour l'aménagement ?

La place de l'enfant dans la ville et l'éco-éducation ont également été abordées, avec comme implication locale la manière de concevoir l'aménagement du lotissement : cheminements protégés, aires de jeux…

Les participants s'interrogent également sur le traitement des autres nuisances liées (visuelles, …) et sur les qualités de traitement des espaces (clôtures, plantations, …).

Des réponses seront apportées dans le cadre du projet de lotissement, en essayant de composer avec le maximum de critères : le paysage et les choix de végétaux, les choix des matériaux pour les espaces collectifs et de circulation, …

En conclusion, il est convenu de diffuser les diaporamas de toutes les réunions thématiques à l'ensemble des participants.

COMPTE-RENDU DE L'ATELIER "EAU ET BIODIVERSITÉ" DU 11 JUIN 2009

Relevé des contributions

En introduction des discussions, il est rappelé les principes qui guident la démarche d'éco-quartier engagée par la municipalité :

L'objectif est de faire évoluer la manière dont on urbanise et dont on occupe les sites.

Il s'agit de rapprocher et de concilier un enjeu sociétal (proposer un habitat adapté aux moyens et aux besoins de la population) avec un enjeu environnemental (réduire l'impact des activités humaines sur les écosystèmes).

L'approche privilégiée est celle du coût global, tant à l'échelle globale du lotissement ("le bilan d'opération") que pour les futurs occupants ("le coût d'usage").

Concernant plus spécifiquement les orientations qui seront déterminées pour le projet, trois précisions importantes sont apportées :

• La densité d'occupation qui sera déterminée dans le projet résultera des débats dans les groupes de travail et de leur synthèse, en intégrant les paramètres liés au bilan d'opération, au paysage urbain recherché, et aux contraintes propres du site.

Plusieurs modes d'actions sont envisageables

- l'obligation à travers, la règle d'urbanisme ou le cahier des charges du lotissement,

- l'action directe de la collectivité, en termes d'aménagement ou bien d'incitations,

- la sensibilisation des occupants, usagers ou intervenants sur l'opération,

- le mode participatif des futurs habitants.

Les niveaux d'ambition et les modes (ou possibilités) d'actions peuvent être différents selon l'objet que l'on vise : l'habitat social (locatif ou en accession), les lots "libres" destinés à l'accession, les éventuels équipements et services à implanter, les espaces collectifs à aménager.

La discussion thématique s'engage sur la question des eaux pluviales et de leur gestion.

La collecte et le traitement des eaux pluviales générées par l'opération apparaissent comme un enjeu majeur à intégrer, mais aussi comme une contrainte forte compte tenu des pentes naturelles du site.

Au-delà des dispositifs collectifs qui doivent être prévus pour les eaux pluviales et usées, en application de la réglementation nationale et locale, il ne faut pas occulter la gestion privée et la responsabilisation de chacun dans ses pratiques, c'est-à-dire :

- d'une part, la sensibilisation des occupants,

- d'autre part, la liberté de choix privé…

… en matière d'économies d'eau, de récupération et réutilisation des eaux pluviales, de limitation des rejets…

Ainsi, les toilettes sèches est un dispositif possible, "en libre choix", dont le fonctionnement et l'intérêt sont présentés au cours de la réunion (remise d'une plaquette explicative par un participant). La mise en œuvre de ce type de dispositif à une relative grande échelle et dans une opération dense pose toutefois questions : comment gère-t-on les matières produites ? Quels impacts potentiels sur les sols ?

La récupération et la réutilisation des eaux pluviales constituent également une piste très intéressante, voire incontournable dans un écoquartier. Faut-il la généraliser ? A quelle(s) échelle(s) faut-il réfléchir, individuelle et/ou collective. Pour quels usages ?

Ainsi, l'idée de pré-équiper en citerne de récupération l'ensemble des parcelles vouées à la construction est évoquée, en renforcement de la subvention municipale qui est déjà allouée aux particuliers.

La question des possibles usages des eaux de pluie récupérées est également posée :

- la réglementation actuelle (arrêté du 21 août 2008) constitue un cadre incontournable, mais elle est critiquée par certains car considérée comme trop restrictive,

- l'arrosage des espaces verts est un usage "évident" pour ces eaux, mais n'est-il pas préférable de limiter les besoins à la source par un bon choix de plantations ?

Une discussion s'engage sur les choix des végétaux (par l'aménageur et par les futurs occupants) et les contributions possibles du projet à la diversité biologique, végétale et animale.

Cette question renvoie d'évidence à une approche pluri-thématique, qui croise plusieurs types d'enjeux :

- le traitement des eaux pluviales, en lien avec les fossés d'écoulement sur le site ou un éventuel bassin de récolte. Sont ainsi évoqués l'intérêt de coulées vertes / corridors biologiques, de ripisylves, des plantes hélophytes (participant au traitement des eaux) ;

- comment rapprocher biodiversité et paysage végétal ? En d'autres termes, comment concilier la diversité biologique et naturelle, avec un concept de paysage "écrin de verdure", bien intégré à l'environnement bâti et végétal existant ?

doit-on ou peut-on autoriser les toitures végétalisées ? Ces dispositifs contribuent à la maîtrise des eaux pluviales et des consommations énergétiques. Mais elles imposent généralement des toits à plats ou à très faibles pentes, ce qui ne correspond pas à priori aux valeurs architecturales traditionnelles sur le secteur ;

- l'adaptation à la nature du sol,

- des jardins familiaux et/ou partagés sur le site peuvent également contribuer à la biodiversité, comme au lien social sur le quartier, à condition que les pratiques de cultures soient maîtrisées.

Au final, plusieurs problématiques et questionnements généraux sont proposés, autant pour ce groupe thématique que pour les trois autres :

Quelles priorités se fixe-t-on, dès lors que certains éléments ou propositions apparaissent difficilement conciliables, voire contradictoires ?

L'idée d'un bâtiment "vitrine" ou "témoin" sur le site est-elle pertinente ?

Quels rapports entre le site de projet et son environnement (le quartier, la ville) ? Comment valoriser le positionnement du site, entre pavillonnaire et forêt ? Comment éviter l'effet "ghetto" ?

Y-a-t-il des artisans et des filières professionnelles suffisamment formées sur le secteur, au regard des exigences "environnementales" que l'on pourrait fixer ?